Nouakchott assiégée par une jungle diurne

Jadis ville tranquille avec des rues vides dès la tombée du soir, où seuls quelques noctambules profitant des relents de la brise maritime déambulent à volonté, Nouakchott était une cité paisible jusqu’aux années 90. Les cas rares de larcin et de viols étaient attribués à des bandes de la petite pègre urbaine de certains quartiers précaires mal éclairés, formant des ilots exigus perdus dans le noir et abritant une population reléguée au rang de parias . La prostitution, la drogue, le brigandage étaient les marques déposées de ces quartiers qui respirent la liberté sordide
Au début du siècle, Nouakchott est investie par des groupuscules de voyous aux dénominations multiples qui s’improvisent au gré des actes perpétrés par des gangs impitoyables aguerris par leurs forfaits impunis. Du phénomène de
« Dakhal Chi » des années 90 aux rapts de fillettes et de plus en plus les
disparitions mystérieuses d’ados qui ne donnent plus signe de vie, le dernier né de ces actes barbares est le phénomène d’attaques collectives en plein jour dans les marchés et autres endroits pourtant animés de la géante ville par des bandes de criminels armés de machettes et de gourdins s’attaquant à des passants sans défense qu’ils dépossèdent de tout jusqu’aux habits qu’ils
portent. Cela s’est passé plusieurs fois sous les regards impuissants et médusés des gens. Le marché du sixième appelé garage d’Arafat a été le lieu de prédilection de ces descentes diurnes à cause de la mobilité qui y règne. Le phénomène a vite gagné d’autres parties de la ville. Les interventions policières se font généralement après les fuites de ces bandes furieuses étrangement organisées comme des groupes de manifestants et qui
surgissent d’où personne ne sait !
Ces scènes d’horreur ne laissent personne indifférent et doivent interpeller en premier lieu les autorités sécuritaires pour stopper ces « Tarzans » d’un autre âge. Il s’agit vraisemblablement de jeunes majoritairement ados, devenus des délinquants rompus aux actes de violence mais aussi des repris de justice qui s’inspirent des modes opératoires extérieurs rappelant le phénomène des
« microbes- à cause de leur nombre- « en Côte d’Ivoire . Ces groupuscules redoutables sèment la terreur dans les villes et mettent à sac tout sur leur
passage. Aujourd’hui les outils technologiques facilitent le mimétisme et la reproduction des moindres faits et gestes qui fascinent ces jeunes à la recherche des réponses à un mal de vivre. La loi à elle seule ne suffit pas pour circonscrire cette situation. Il faut mettre en place des structures de
Rééducation et d’insertion pour lutter contre ce fléau qui n’est rien d’autre qu’un variant mutant de la déchéance sociale.
Hawa Oumar Dem
Très bien dit, la pitoyable Mauritanie est ainsi devenue une arène d’actes barbares de toutes sortes. Tout cela est dû au non application des obligations Islamique.